Un tourisme plus durable : comment faire ?

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Même si la crise du Covid est encore présente, vous planifiez votre prochain voyage et êtes du genre à avoir du mal à résister à l’appel des pays exotiques, à vouloir vivre des expériences hors du commun à l’étranger ? Mais avez-vous conscience que celles-ci ne sont pas forcément respectueuses de l’environnement ? Car oui, en voyageant, vous polluez nécessairement, que vous soyez touristes, seuls ou en groupe, voire expatriés. Le tourisme n’est pas toujours durable…

Une étude de 2018 montre en effet que le tourisme mondial serait responsable de 8 % des émissions de gas à effet de serre (GES) dans le monde. Cette étude prend en compte le transport, l’alimentation, l’hébergement et la consommation de biens et services sur place.

Mais est-ce à dire que c’est irrémédiable ?

Nombre de voix se lèvent et beaucoup d’initiatives voient le jour pour limiter l’impact environnemental des déplacements à l’étranger, quels qu’ils soient. Vous avez sans doute déjà entendu parler de « tourisme vert » ou de « tourisme durable » . Ces approches du tourisme veulent avant tout montrer que tourisme et environnement ne sont pas forcément incompatibles. Le « tourisme durable » cherche à concilier tourisme, enjeux économiques, sociaux et environnementaux.

Nous allons vous présenter 5 solutions afin d’œuvrer pour un tourisme plus vert !

#1 – La compensation carbone

L'avion, une menace pour le tourisme durable ?
Photo de Sam Willis provenant de Pexels

Ça y est, vous êtes prêts, vous avez vos billets d’avion pour New York. Broadway vous tend les bras. Vous décollez, et après quelques heures de trajet confortable, vous voilà arrivé à la Big Apple. Une semaine plus tard, c’est le vol retour que vous prenez. Cet aller-retour aura émis environ 1 tonne de GES (pour un Paris – New York par exemple). Soit à peu près autant que ce qu’une personne émet pour se chauffer pendant 1 an. Vous n’êtes pas sans savoir que l’avion est le moyen de transport le plus polluant, même s’il vous permet de voyager vers des destinations lointaines.

Si vous ne pouvez pas résister à l’envie de voyager si loin, il existe quand même une solution pour limiter son empreinte carbone : la compensation carbone.

L’idée : calculez l’empreinte carbone de votre vol, puis compensez vos émissions en finançant un projet destiné à réduire les émissions de GES. Non seulement vous compensez vos émissions, mais en plus vous contribuez à l’économie locale, car ces projets emploient des populations locales.

Comment faire concrètement ?
Logo de Sustainable Travel International, qui œuvre pour un tourisme durable

Le site Sustainable Travel calcule pour vous l’empreinte carbone de votre vol, et vous indique quel montant est nécessaire pour compenser cette émission. Par exemple : l’aller-retour Paris New York pour 1 personne équivaut à $12.36 à financer.

* Nous avons vérifié : vous payez ainsi moins, mais vous financez autant, car la réduction impacte uniquement les frais de gestion et pas le reversement fait aux projets locaux

Cette solution permet de partir l’esprit beaucoup plus tranquille, d’autant que 12.36$ est une somme raisonnable quand on connaît le coût de la vie aux Etats-Unis. Et si vous ne le connaissez pas, vous pouvez jeter un coup d’œil à notre page New York.

#2 – L’auto-partage

On reste dans le thème des transports pour cette deuxième solution ! Vous voilà dans une ville où les transports en commun et les pistes cyclables sont peu développés. Mais vous avez le permis ! Vous pourriez louer une voiture, c’est vrai.

Mais vous pourriez aussi opter pour de l’auto-partage. Et c’est ce que propose Share NOW, présent dans plusieurs villes en France, en Allemagne, en Italie, en Autriche, et dans d’autres pays européens.

Le principe ? Une flotte de voitures est à votre disposition dans la ville. Les voitures sont en libre service, et peuvent être louées facilement. C’est tout, et c’est simple.

Mais quel est l’avantage ? Il y a moins de voitures dans les villes, donc moins d’embouteillages, et moins d’émissions. La plupart des voitures mises en service par Share NOW sont électriques, donc n’émettent pas de GES (en tout cas directement).

D’un point de vue financier, ne pas avoir sa propre voiture, c’est ne pas avoir de frais d’entretien ou d’assurance.

Une voiture Share NOW : un tourisme durable peut aussi passer par là !

#3 – Manger différent

Vous avez loué une maison pour vos vacances de rêve, et faire des courses pour le reste de la semaine est un casse-tête ? En plus, vous ne savez même pas d’où les produits que vous achetez au supermarché viennent ?

Vous pourriez vous faire livrer par les géants Uber Eats ou encore Deliveroo… Mais pourquoi ne pas opter pour Hello Fresh ?

Le principe est simple : vous commandez des box à cuisiner adaptées à vos préférences, vous choisissez le nombre de repas, et c’est tout. Vous êtes livrés à domicile. Il n’y a plus qu’à vous mettre aux fourneaux. Cela représente donc une économie de temps, et vous savez d’où viennent les produits. Hello Fresh est par ailleurs adepte de la compensation carbone.

Ainsi, vous pourrez manger la conscience tranquille. Bon appétit !

Panier de Hello Fresh : manger mieux, c'est œuvrer pour un tourisme durable

#4 – Une banque respectueuse de l’environnement pour un tourisme durable

Sur notre site, nous voulons vous aider à économiser de l’argent pendant votre séjour. Nous vous proposons entre autres des cartes alternatives aux banques classiques. Par exemple, vous pouvez opter pour une néo-banque pour partir en voyage. Avoir deux cartes bancaires pour partir est toujours une bonne idée pour ne pas perdre d’argent en voyage.

Bunq est à cet égard une néo-banque intéressante pour les voyageurs. Outre les différents avantages liés aux voyages, elle est également axée sur le respect de l’environnement  avec son offre Easy Green. Votre épargne ne sert pas à financer des projets nuisibles à l’environnement. La transparence est une des valeurs de Bunq. 

En règle générale, les néo-banques sont très bien adaptées aux voyageurs – c’est comme si vous voyagiez avec votre banque dans votre poche. Bunq en fait partie, et son accent mis sur de la finance plus verte peut contribuer à réduire l’impact du tourisme sur la planète.

Bunq : un tourisme durable passe aussi par une banque durable

#5 – Le slow travelling : tourisme durable et tourisme qui dure

Escargot sur rambarde : le slow travelling peut être un tourisme durable
Photo de Homero Esparza Guillen provenant de Pexels

Plus qu’une solution, c’est une philosophie du voyage. A l’opposé de voyager rapidement pour découvrir un maximum de choses, de visiter un maximum de pays en un minimum de temps,ce que proposent certains tour-opérateurs , pourquoi ne pas se poser, aller à son rythme ?

D’un point de vue environnemental, c’est déjà moins d’émissions liées aux transports. C’est également consommer local et frais. C’est aussi par exemple se loger chez l’habitant, synonyme de moins d’émissions de GES que dans un hôtel par exemple. En bref, c’est adopter un nouveau paradigme qui est de manière générale plus respectueux de l’environnement. Sans oublier les avantages du point de vue social : c’est redonner plus de place à l’humain, au partage, aux découvertes de chaque instant.

Enfin, le slow travelling ne rime pas forcément avec de nombreuses dépenses, comme l’explique William dans cet article sur le slow travelling en Asie.

Vous l’aurez compris, le tourisme peut être un vecteur de pollution et du dérèglement climatique, par exemple avec le tourisme de masse, mais il possède également une grande faculté d’innovation, de résilience, et fourmille d’initiatives en tout genre pour réduire son impact environnemental et/ou social.

Alors n’hésitez pas à jeter un coup d’œil à ces initiatives ! Dîtes-nous en commentaire si vous aussi vous avez des solutions pour un tourisme plus vert !

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